Devenir un Chef de Projet « agile » !

Scrum, XP, XP Style, RAD, autant de méthodes réputées « agiles » qui peuvent dérouter parfois par leur complexité, par leur spécificité langagière et leur logique. Mais qu’entend-on réellement par « agile » en gestion de projet ?
Un chef de projet peut appliquer toutes les méthodes qu’il veut mais s’il n’est pas « agile » lui-même, alors il n’est pas sûr que le projet puisse aboutir et même on peut assister à une prédominance de la méthode agile choisie sur le contenu et la finalité du projet.
Si on ne remet pas en cause la nécessité de structurer un projet par étapes pour mieux le maîtriser et garantir l’atteinte d’objectifs SMART, il est tout aussi important que le chef de projet puisse se remettre en question à certains moments.
Bien sûr la phase de préparation d’un projet est conséquente et plus elle est travaillée, plus elle garantit un pilotage aisé permettant de parer à l’imprévu. Mais lorsque le projet est en phase active, la réalité et les évènements nous amènent à revoir régulièrement notre copie.
Un projet n’échoue pas pour des raisons techniques ou technologiques ou encore économiques mais le plus souvent par l’entêtement du chef de projet et/ou de sa direction à considérer que le chemin initialement tracé ne doit pas être contourné. Or, la gestion de projet est bien la capacité à emprunter des chemins de traverse, à changer de façon de faire en cours de route, à faire des choix au fur et à mesure tout en gardant de vue la finalité, le cap, là où on doit arriver au bout du compte.
A l’instar d’un navigateur qui doit face aux conditions climatiques emprunter de nouvelles routes maritimes ou se réfugier, ou d’un oiseau qui épouse la circulation du vent plutôt que choisir une hypothétique ligne droite pour garantir plus de portance pour son vol, le chef de projet doit pouvoir s’inspirer de cette agilité logique et naturelle.